Queen of Montreuil

De retour d’un séjour au Vietnam, Agathe tente péniblement de faire le deuil d’un mari qui a grillé ses neurones et fini dans une urne dont elle ne sait que faire. A l’aéroport de Roissy, la jeune Française rencontre un couple mère-fils d’origine islandaise en provenance de Jamaïque qu’elle finira par héberger chez elle à Montreuil. Avant que le jeune homme ne s’entiche d’un phoque orphelin dont je ne saurais dire d’où il vient mais qui s’accommodera fort bien de la salle de bain d’Agathe qui ne goûte guère cette promiscuité. Reste l’amoureux transi qui dessine des arbres généalogiques pour gagner le coeur meurtri de la veuve éplorée.

Queen of Montreuil, c’est un peu comme le jeu des chaises musicales, à cette différence notable près qu’il y a autant de chaises que de participants, ce qui simplifie considérablement la chose.
Mari, famille, robe de mariée, amour… Chaque personnage, phoque et mari compris, a perdu un truc; Solveig nous conte la façon dont chacun d’eux va trouver ce qu’il cherche. Agathe un nouvel amour, Anna l’Islandaise sa robe de mariée, Ulfur une issue pour son protégé marin… Jusqu’à l’époux défunt qui va goûter au joie de la ré-incarnation dans le mammifère atrabilaire qui n’avait rien demandé sinon quelques poissons cendrés.

Dans ce joli conte urbain, la réalisatrice de Stormy Weather et de Back Soon reste fidèle à son souhait de nous offrir autant d’histoires qu’il y a de protagonistes. Chacun suit sa route, tortueuse et inattendue, sans savoir qu’il participe à un dénouement commun : le sacre d’une souveraine qui selon un dicton Jamaïcain doit surmonter sa peine pour devenir reine.

 Queen of Montreuil sort le 20 mars prochain.